Léo COHN

Nom : COHN

Léo COHN

Prénom(s) : Léo

Date de naissance : 15 octobre 1913

Commune et (département de naissance) : Lübeck (Allemagne)

Parents : Wilhelm Zev COHN et Miriam COHN (née CARLEBACH)

Situation familiale : Marié avec Rachel COHN (née SCHLOSS)

Enfants : 3 – Noémie CASSUTO (née COHN) née le 27 octobre 1938 à Strasbourg (Bas-Rhin), Ariel COHN né le 17 août 1940 à Moissac (Tarn-et-Garonne) et Aviva GEVA (née COHN) née le 2 mars 1944 à Castres (Tarn)

Profession : Professeur de français, d’hébreu et de chant, il est aussi musicien et membre des Éclaireurs israélites de France (E.I.F)

  • DOMICILE 

Adresse (avant la guerre) : 2 place de Zurich à Strasbourg (Bas-Rhin)

Adresse (pendant la guerre) : Gérardmer (Vosges), Sidi Bel Abbès (Algérie, dans la Légion), Moissac (Tarn-et-Garonne), Lautrec (Tarn), enfin Labessonnié (Tarn)

  • DÉPORTATION 

Convoi n° : 77 du 31 juillet 1944 de Drancy (Seine-Saint-Denis) à Auschwitz (Pologne)

Autre (à préciser) : Arrêté le 17 mai 1944, à la gare de Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales) près de Toulouse (Haute-Garonne), ville dans laquelle il sera emprisonné à Saint-Michel. Avant d’être transféré à la prison de Compiègne (Oise), puis à Drancy (Seine-Saint-Denis) où il arrive le 6 juillet 1944

Date et lieu de décès : à Echterdingen (Allemagne) le 28 décembre 1944 à l’âge de 31 ans

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COURTE BIOGRAPHIE

Né le 15 octobre 1913 à Lübeck en Allemagne, Léon COHN déménage à Hambourg avec ses parents six ans plus tard, et entre en 1920 au lycée Talmud Torah. Il quitte l’Allemagne face à l’arrivée au pouvoir du nazisme et arrive en France le 27 mars 1933, en tant que réfugié politique, à Paris où il loge chez ses parents. Il intègre alors les Éclaireurs Israélites de France (E.I.F.), – où il y crée en 1935 une chorale, – et y consacre tout son temps libre. En janvier 1936, il intègre également le corps enseignant de l’École Maïmonide où il dispense des cours de chant et d’hébreux. Le 11 février de la même année, il se marie avec Rachel SCHLOSS, avec laquelle il aura trois enfants : Noémie en 1938, Ariel en 1940 et Aviva en 1944. Les époux habitent 2 place de Zürich à Strasbourg, qu’ils quittent lors de l’évacuation de septembre 1939. Depuis les Vosges, il s’engage la Légion, avec laquelle il sera envoyé combattre en Algérie. Il arrive à Sidi Bel Abbès le 31 janvier 1940. Rachel quant à elle quitte Paris pour rejoindre Saint-Céré (Lot) puis Moissac (Tarn-et-Garonne). Léo, qui rentre en France en décembre 1940, y rejoint sa famille. Le 22 janvier 1941, la famille COHN s’installe à Lautrec (Tarn) où, tout comme dans les autres centres ruraux ou maisons d’enfants des E.I.F, Léo apporte son concours à la communauté juive, de tous les âges, en tant qu’enseignant et chef de chœur. Le 7 mai 1944, alors que la famille COHN devait se rendre à Annemasse (Haute-Savoie) pour atteindre la frontière franco-suisse, elle rate son train à cause d’une prière matinale : laquelle leur sauva la vie puisque le train en question fut contrôlé et les juifs à son bord interpellés. Avec l’aide de Marianne COHN, sa femme et ses enfants parviennent à entrer en Suisse, après un ultime adieu. Tout au long de sa vie, l’association de sa nature charitable et de son don pour la musique ont fait de Léo, partout où il est allé et auprès de ceux qu’il a rencontrés, un symbole d’espérance et de justice. Sa foi, sa bravoure, son humanisme : jamais il ne fut ébranlé dans ses principes, et jusqu’au bout, alors qu’il est arrêté à la gare de Saint-Cyprien dans les Pyrénées-Orientales le 17 mai 1944, il avale au dernier instant la liste des enfants juifs qu’il devait conduire en Espagne. Enfermé à la prison Saint-Michel de Toulouse (Haute-Garonne) avant d’être envoyé à celle de Compiègne (Oise), il est transféré le 6 juillet à Drancy (Seine-Saint-Denis) puis déporté le 31 juillet en direction d’Auschwitz (Pologne). Le convoi n°77 auquel il appartient ne compte pas moins de 330 enfants, qu’il soutient et encourage du mieux qu’il peut pour que l’optimisme ne cède pas place au désarroi. Sélectionner pour travailler dans le camp, il sera une nouvelle fois déporté vers un autre, celui d’Echterdingen en Allemagne, où il meurt d’épuisement le 28 décembre 1944.

Pour en savoir plus :

Léo COHN – Convoi 77

Le chef de l’Etat israélien a remis au président Macron un symbole de la Shoah préparé par Yad Vashem

31 août 1941 : Drancy | Dernières lettres de la Shoah en France (yadvashem.org)

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Dernière adresse à Strasbourg : 2 place de Zurich