Michel LEIBOVICI

Michel LEIBOVICI

Nom : LEIBOVICI

Prénom(s) : Michel

Date de naissance : 5 mai 1879

Commune et (département de naissance) : Jassy (Roumanie)

Parents : Hermann LEIBOVICI et de Fanny LEIBOVICI née SCHWARTZ

Situation familiale : Marié avec Clara (Chaje) SCHWARZ

Enfants : 2

Profession : Menuisier

  • DOMICILE 

Adresse (avant la guerre) : 9 rue du Jeu-de-Paume à Strasbourg (Bas-Rhin)

Adresse (pendant la guerre) :  Place Bugeaud, Excideuil (Dordogne)

  • DÉPORTATION 

Convoi n° : /

Date et lieu de décès : fusillé le 29 mars 1944 à Corgnac-sur-l’Isle (Dordogne) à l’âge de 65 ans

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COURTE BIOGRAPHIE

Né le 5 mai 1879, Michel LEIBOVICI était l’époux de Clara (Chaje) SCHWARZ. Le couple eut deux filles : Jetty LEIBOVICI , née le 5 juin 1907 à Sereth (Roumanie), puis Dora LEIBOVICI, née en 1911. La famille émigra en France et Michel LEIBOVICI rejoignit en premier lieu Belfort où il fut immatriculé le 16 avril 1921 au service des étrangers, avant de s’installer à Strasbourg en 1928, où il fonda une menuiserie mécanique, 9 rue du Jeu-de-Paume, au mois de septembre. Jetty, leur fille aînée, épousa Jacques MAKOWSKI le 17 août 1929. A cause de la guerre, les familles LEIBOVICI et MAKOWSKI durent se replier – tout comme de nombreux bas-rhinois, y compris de nombreux juifs – en Dordogne lorsque la guerre. Celles-ci élurent domicile à Excideuil, place Bugeaud, hébergées chez les époux REYNAUD. Par ailleurs, une de leurs filles, Gilberte REYNAUD, était l’institutrice des enfants MAKOWSKI. Toutefois, la Dordogne se retrouva occupée par les Allemands lorsqu’ils envahirent la « zone libre » à partir du 11 novembre 1942, et face aux maquis, du 26 mars au 19 avril 1944, la division Brehmer mit à feu à sang le département ; tout comme ceux de la Haute-Vienne et de la Corrèze. Les maquisards ne furent pas les seules victimes : de nombreux habitants furent également tués en représailles, et parmi eux, les juifs et les communistes étaient les cibles prioritaires. Jacques MAKOWSKI fut abattu le 29 mars 1944 à 16h30 à Clermont-d’Excideuil. Le même jour que son gendre, Michel LEIBOVICI, fut, selon Guy Penaud, « tué sur la rive droite de l’Isle à Corgnac, son corps, jeté à l’eau ». Par suite, les Allemands informèrent le maire de Corgnac qu’ils avaient exécuté deux de leurs prisonniers « qui avaient tenté de s’évader ». A l’issue de la guerre, Mme MAKOWSKI, avec trois de ses enfants (Fernand 13 ans ayant été envoyé à Strasbourg) et sa mère, s’installèrent dans un baraquement à Périgueux. Mme MAKOWSKI entreprit des démarches – qui s’avérèrent infructueuses – pour, d’une part, obtenir l’autorisation de rentrer à Strasbourg (dans l’espoir de récupérer notamment l’appartement familial alors occupé) ; d’autre part, pour que sa mère puisse obtenir un dédommagement du fait de la spoliation de la menuiserie de son époux. En effet, la menuiserie fut occupée en premier lieu par les troupes et la police allemande comme atelier de réparation, avant d’être vendue par contrat à un certain M. REISSER). Ce n’est que le 20 décembre 1946 qu’un certificat établit une déclaration d’arrivée de la famille à Strasbourg. Le 13 novembre 1947, les dépouilles de Michel LEIBOVICI et de Jacques MAKOWSKI furent exhumés et transportés afin d’être enterrés dans le carré des victimes de guerre du cimetière israélite de Cronenbourg, à Strasbourg. Pendant longtemps, la guerre passée, les LEIBOVICI et les MAKOWSKI entretinrent avec la famille REYNAUD des échanges épistolaires.

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Dernière adresse à Strasbourg : 9 rue du Jeu-de-Paume